LA ROUMANIE ET LA FRANCOPHONIE (http://www.amb-roumanie.fr/francofonie.html)
I. L’adhésion de la Roumanie à la Francophonie
II.La présence de la Roumanie dans les différentes
structures de la Francophonie
A. Le français en Roumanie
B. Les structures de la Francophonie en Roumanie
C. Présences majeures de la Francophonie institutionnelle en Roumanie
III. Le XI-ième Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie – Bucarest, septembre 2006
A. La Roumanie-le premier pays de l’Europe Centrale et Orientale hôte
d’un Sommet de la Francophonie
B. Actions liées au Sommet
1. L’Année de la Francophonie en Roumanie
2. Le Festival des Cultures Francophones
3. Le centenaire « Léopold Sédar Senghor »
4. 20 ans de l’organisation du premier Sommet de la Francophonie
C. Structures gouvernementales roumaines chargées de la
Francophonies et de l’organisation du Sommet
Liens
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www.mae.ro
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www.francophonie.org
I. Adhésion
La France et la Roumanie ont entretenu depuis toujours des relations privilégiées, renforcées par la forte dimension francophone du peuple roumain. En parlant des liens existants entre les deux pays, le grand diplomate roumain, Nicolae TITULESCU, fondateur de la Ligue des Nations, affirmait : « Quand il s’agit de la Roumanie et de la France, il est difficile de séparer le cœur de la raison ».
Ces relations ont perduré à travers les siècles, pour s’intensifier après la chute du régime communiste en Roumanie, en décembre 1989.
Dans le contexte créé au début des années 1990 par le renouvellement des liens avec les pays démocratiques, soutenu par l’incontestable francophonie et francophilie des Roumains et par le profond attachement de notre peuple aux idéaux francophones -la paix, la démocratie et les droits de l’Homme, la diversité culturelle, la solidarité au service du développement- la Roumanie a déposé sa candidature auprès des structures institutionnelles francophones de l’époque.
En 1991, la Roumanie a été invitée à participer, ayant statut d’observateur, au IV-ième Sommet de la Francophonie, déroulé à Paris-Chaillot. Deux ans plus tard, en 1993, dans le cadre du V-ième Sommet de Mauritius, la Roumanie a acquis le statut de membre à part entière.
II. Présence de la Roumanie dans la Francophonie
A. Le français en Roumanie
Selon le «Rapport sur l’état de la Francophonie dans le monde» publié en 1990 par le Ministère des Affaires Etrangères français, «un Roumain sur quatre connaîtrait le français et le pays compterait 27% francophones».
Aujourd’hui, la présence de la langue française en Roumanie est en plein essor : outre les 4 instituts et centres culturels (situés à Bucarest, Cluj-Napoca, Iasi et Timisoara) et les 5 filiales de l’Alliance française (à Brasov, Constanta, Medgidia, Ploiesti et Pitesti), il y a des dizaines de sections bilingues ouvertes dans le secondaire et des multiples filières francophones de l'enseignement supérieur. Grâce aux programmes d’échanges, environ 5000 étudiants roumains ont l’occasion, au cours de leurs études, d'effectuer un séjour universitaire en France ou dans un autre pays francophone européen. Dans le domaine de la formation doctorale, le système de diplôme en co-tutelle est également en pleine expansion. A partir du 1er janvier 2007, date prévue pour l’adhésion effective de la Roumanie à l’Union Européenne, ce chiffre augmentera, sans doute.
B. Les structures de la Francophonie en Roumanie
En soulignant que la logique d’extension Nord-Sud de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), poursuite dès la création de la Francophonie elle-même, doit être complétée par une dimension vers l’Est, imposée par la nouvelle architecture internationale, la Roumanie s’est prononcée en faveur du renforcement du pôle de la Francophonie en Europe Centrale et Orientale. Autour de notre pays, ce pôle qui comprend, à présent des membres à part entière de l’OIF (la Bulgarie, la République de Moldova), des membres associés (l’Albanie, la Grèce, l’ex République Yougoslave de Macédoine) et des membres ayant le statut d’observateur (l’Arménie, l’Autriche, la Croatie, la Géorgie, la Hongrie, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, la République Slovaque, la Slovénie).
Sur le territoire de la Roumanie déploient leurs activités les structures suivantes:
§ Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF)
La Roumanie a été admise à statut d’observateur dans l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) – prédécesseur de l’AIF, en 1991, devenant membre à part entière en 1993.
En mars 2004, l’AIF a ouvert une antenne régionale à Bucarest, pour les Etats de l’Europe Centrale et Orientale.
Lien :
http://agence.francophonie.org/agence/adresses.cfm
§ Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
En décembre 1994, a été inauguré le Bureau de l’AUF pour l’Europe Centrale et Orientale. En 2001, le Représentant personnel du Président de la Roumanie pour la Francophonie a été élu membre du Conseil d’Administration de l’AUF.
Lien :
http://www.auf.org/bureauxregionaux/implantation.html
A noter le bon fonctionnement de l’AUF auprès des établissements d’enseignement supérieur dans 19 universités roumaines :
- à Bucarest (Université, Université polytechnique, Académie des sciences économiques, Université de constructions, Université des sciences agronomes et de médicine vétérinaire)
- à Brasov (Université «Transilvania »)
- à Craiova (Université, Université de médicine et de pharmacie)
- à Iasi (Université technique «Gheorghe Asachi», Université « A.I. Cuza »)
- à Timisoara (Institut polytechnique, Université de médicine et pharmacie).
- à Bacau (Université)
- à Cluj-Napoca (Université « Babes-Bolyai », Univesité de médicine et de pharmacie « Iuliu Hateganu », Université de sciences agricoles et médicine vétérinaire)
- à Constanta (Université « Ovidius »)
- à Galati ( Université « Dunarea de Jos »)
- à Suceava (Université « Stefan cel Mare »)
Ces filières ont établi de forts liens de coopération avec l’Agence Universitaire de la Francophonie, directement ou par le biais de son Bureau régional de Bucarest.
A cela il faut ajouter aussi la part active prise, dès 1991, par TV5, sur tout le territoire roumain.
C. Présences majeures de la Francophonie institutionnelle en Roumanie
1998 - Bucarest a accueilli la XII-ème Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF)
2000 - la X-ème édition des Cours de la Fondation «Nicolae Titulescu», dédiée à la Francophonie institutionnelle
2001 - la visite officielle à Bucarest du Secrétaire général de l’OIF, M. Boutros BOUTROS-GHALI
2004 – la visite à Bucarest du Secrétaire Général de l’OIF, M. Abdou DIOUF
2005 – la visite à Bucarest de l’Administrateur général, M. Roger DEHAYBE, et du Conseiller spécial du Secrétaire général, M. Ousmane PAYE, en vue de la préparation du Sommet de la Francophonie de Bucarest (2006).
III. Le XI-ième Sommet de l’Organisation Internationale de la
Francophonie – Bucarest, septembre 2006
A. La Roumanie – premier pays de l’Europe Centrale et Orientale hôte
d’un Sommet de la Francophonie
La candidature de la Roumanie pour l’organisation du XI-ème Sommet de la Francophonie a été endossée dans le cadre du IX-ème Sommet de l’Organisation (Beyrouth, 2002) et validée au X-ème Sommet (Ouagadougou, 2004).
Le Sommet se déroulera au Palais du Parlement de Bucarest, dans la dernière semaine de septembre 2006, étant précédé par les réunions du Conseil permanent et de la Conférence ministérielle de la Francophonie. Le thème du Sommet sera “La Francophonie vers la société informationnelle et le monde du savoir par l’éducation pour tous.”
B. Actions dédiées à la Francophonie
Outre le Sommet proprement-dit et les réunions des autres structures institutionnelles de l’OIF, en Roumanie auront lieu, tout au long de la période 2005-2006, trois séries d’actions culturelles:
1. L’Année de la Francophonie en Roumanie
(septembre 2005 - septembre 2006)
Débutant à Bucarest, le 20 septembre 2005, par le concert de l’Orchestre Nationale de France dans le cadre du Festival “George Enescu”, en présence de nombreuses personnalités du monde francophone, ce cycle se finalisera dans la semaine du Sommet. Comprenant des concerts, des expositions, des festivals, des salons de livre, des colloques qui auront lieu dans toutes les régions du pays, l’Année de la Francophonie en Roumanie est un cycle d’anvergure, dédié à l’esprit francohone, prouvant, une fois de plus, ses fortes racines qui existent en Roumanie.
2. Le Festival des Cultures Francophones
Pour honorer l’initiative du Président de la République française d’organiser à Paris, en 2006, un festival des cultures francophones, la Roumanie souhaite y participer par de prestigieuses expositions de peintures, de photographie, des concerts, ainsi que par l’organisation d’une séance commune de l’Académie Roumaine et l’Institut de France. Toutes ces manifestations essaieront de prouver, si encore nécessaire, les liens si forts entre l’esprit roumain et celui français, que ce soit dans l’art, l’histoire ou le monde des affaires.
3. Le centennaire Léopold Sédar Senghor (9 octobre 2006)
Etant donné que l’année 2006 marque le centennaire de la naissance de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de la Francophonie, la Roumanie s’est proposée de célébrer ce moment par l’édition des timbres postales dédiés à cet anniversaire, ainsi que par des moments culturels dans les médias.
4. 20 ans de l’organisation du premier Sommet de la Francophonie (1986-2006)
Outre les trois cycles de manifestations liées à la réunion des chefs d’Etat et de gouvernements, l’année 2006 marque le vingtième anniversaire des Sommets de l’OIF. Se réjouissant de cette l’occasion et en collaboration avec les pays organisateurs des Sommets au long du temps, la Roumanie a en vue de marquer ce moment le 20 mars 2006, la Journée même de la Francophonie, par l’organisation des concerts de musique classique et moderne, par l’édition des volumes du grand homme politique et écrivain sénégalais.
C. Structures gouvernementales roumaines chargées de la Francophonie et de l’organisation du Sommet
Pour gérer l’organisation du Sommet de l’OIF, qui réunira, à Bucarest, les chefs d’Etat et de gouvernement des 63 pays de l’Organisation, a été créé un Comité Inter-institutionnel, comprenant des structures gouvernementales et non-gouvernementales roumaines ayant des compétences dans le processus d’organisation de l’événement.
En même temps, au niveau du Ministère des Affaires Etrangères roumain a été établi le Commissariat Général pour la Francophonie, chargé de l’organisation et du suivi du Sommet sous l’autorité d’un Commissaire Général, Secrétaire d’Etat pour la Francophonie et Représentant personnel du Président de la Roumanie au CPF, M. Cristian PREDA. Il est secondé par Mme Codrina VIERITA, directrice générale et correspondante nationale de l’AIF, et par Mme Maria BERTEANU, directrice.