Echec de la francophonie en Afrique Noire

[christine]

Chers Amis,

Il faut être singulièrement hypocrite pour nier l'échec de la lecture en français et de la francophonie en Afrique Noire. Il convient d'attirer l'attention du Chef de l' Etat sur la réalité de la situation et de le supplier d'intervenir car il le le seul à en avoir le Pouvoir :

1. La plupart des librairies ont disparu en Afrique Noire. Si l'on considère qu'une librairie est un lieu accessible au public et où l'on trouve un choix intéressant de titres et non pas quelques centaines seulement, au milieu de beaucoup de papeterie, il reste entre 10 et 20 librairies solvables dans les pays francophones, pour des centaines de millions d'habitants.

2. Sans exagérer, 99% des Africains n'entrent jamais dans une librairie en raison des prix trop élevés par rapport aux pouvoirs d'achats locaux. La solution est connue : il faut proposer des prix adaptés aux salaires ! C'est parfaitement possible en neutralisant la mafia.

3. La presse magazine française est l'une des plus diversifiés et des plus riches du monde mais elle n'a pas de lecteurs en Afrique francophone. Or c'est la presse magazine qui permet la connaissance permanente des nouveautés.

4. Sans accès aux livres dans leur grande diversité ni à la presse magazine, un grand pourcentage d'Africains tombent dans l'illettrisme et les sacrifices consentis pour l'éducation manquent leur but. Les conséquences de l'illétrisme sont immenses et privent les Africains de leurs atouts pour progresser sur la voie du développement. L'effort immense consenti par la France pour couvrir les pays d'Afrique francophone de bibliothèques ( curieusement gérées ) ne suffit pas à compenser les carences de la distribution du livre et de la presse . Des prix exagérément élevés, des bibliothèques curieusement gérées, des services dispersés, cela suffit à boucher l'avenir. L'argent abonde dans les services et il suffirait de 20% de ce qui est dépensé pour modifier radicalement l'avenir du français dans cette zone du monde qui connait le taux de fécondité le plus élevé !

Les exemples de dysfonctionnements sont nombreux et il faut faire le ménage si l'on ne veut pas continuer sur le chemin de l'échec. Ecrivez au Président de la République, Palais de l'Elysée. C'est urgent ! Si vous tenez à l'avenir du français, suppliez-le.

Denys Ferrando-Durfort, Le Français en Partage

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